Voilà un article que notre staff est heureuse de dévoiler ici sur notre site. Le thème est « l’automobile ».
Son titre (Des Jeux d’hiver en plein désert) parle de lui-même.
Présenté sous la signature «d’anonymat
», le pigiste est connu et fiable pour d’autres textes qu’il a publiés sur le web.
Il n’y a pas de raison de ne pas croire du sérieux de ces infos.
L’article a été édité à une date indiquée 2022-10-04 16:00:00.
« Les déserts et les montagnes d’Arabie saoudite seront bientôt un terrain de jeux pour les sports d’hiver », s’est réjoui le Conseil olympique d’Asie (OCA) dans un communiqué en précisant que la décision avait été prise à l’unanimité lors de son assemblée générale à Phnom Penh, au Cambodge.
Situé sur les bords de la mer Rouge, le projet Neom, estimé à plusieurs centaines de milliards de dollars et porté par le puissant prince héritier Mohammad ben Salmane (MBS), a été lancé en 2017. Des architectes et des économistes ont mis en doute sa faisabilité.
Les Jeux asiatiques d’hiver devraient se dérouler à Trojena, secteur montagneux de Neom, « où les températures descendent en dessous de zéro degré en hiver et où les températures tout au long de l’année sont généralement inférieures à 10 degrés », affirment les promoteurs sur leur site internet sans faire mention de la question des très faibles précipitations.
Situé à 50 kilomètres de la côte du golfe de Aqaba, avec des altitudes allant de 1 500 à 2 600 m sur une superficie de près de 60 km2, Trojena, qui doit être achevé en 2026, comprendra des pistes de ski ouvertes toute l’année, un lac artificiel d’eau douce, des chalets, des manoirs et des hôtels de luxe, d’après la même source.
« Infrastructures adéquates »
Devenu Premier ministre fin septembre et occupant plusieurs fonctions économiques de premier plan, le prince Mohammad préside lui-même le conseil d’administration de Neom. « MBS » a promis avec ce projet de « redéfinir le tourisme de montagne dans le monde », tout en promettant un respect de l’environnement, dans cette monarchie pétrolière figurant parmi les premiers exportateurs mondiaux de brut.
Pour l’heure, l’Arabie saoudite ne figure pas parmi les 86 pays « où le ski est possible en extérieur », selon le rapport 2021 sur le tourisme en montagne de l’expert suisse Laurent Vanat, à la différence par exemple de l’Iran, de l’Irak ou du Liban.
Le directeur de Neom Nadhmi al-Nasr a pour sa part affirmé que Trojena serait doté « des infrastructures adéquates pour créer une atmosphère hivernale au cœur du désert et de faire de ces Jeux d’hiver un événement mondial sans précédent ».
Les Jeux asiatiques d’hiver comprennent des compétitions de ski, de snowboard, de hockey sur glace et de patinage artistique, soit 47 épreuves, dont 28 sur neige et 19 sur glace, selon l’OCA. « Je n’aurais jamais imaginé pouvoir skier (un jour) dans mon pays », a réagi mardi le skieur alpin saoudien Fayik Abdi. Lui, qui s’est formé sur les pistes libanaises, était le seul représentant de son pays aux derniers JO d’hiver de Pékin (44e du slalom géant), une compétition qui s’était déjà déroulée sur des pistes recouvertes de neige artificielle.
Disparus du calendrier
Suivant ses voisins du Golfe, Qatar et Émirats arabes unis en tête, l’Arabie saoudite, pays ultraconservateur jadis peu ouvert aux événements internationaux, a accueilli plusieurs compétitions mondiales ces dernières années, dont le rallye Dakar ou son nouveau Grand Prix de formule 1.
La montée en puissance de sa diplomatie sportive coïncide avec la raréfaction des pays candidats à l’accueil de ces grands événements, coûteux, et au bénéfice incertain pour les populations. Lancés en 1986 au Japon, qui les a accueillis à quatre reprises, les Jeux asiatiques d’hiver ont connu six ans d’éclipse entre 2011 (Almaty, au Kazakhstan) et 2017 (Sapporo, au Japon), puis ont disparu du calendrier faute d’hôtes potentiels, explique le site spécialisé Inside The Games.
Cette compétition internationale sera loin d’être le seul projet initié par la diplomatie sportive saoudienne. En plus de sa volonté de redorer son image à l’international, le royaume cherche surtout à diversifier son économie dans le cadre de sa « Vision 2030 » – dont le projet Neom est un des fers de lance – et se rêve dans la peau d’un des plus grands promoteurs d’événements sportifs de la planète.
Le ministre saoudien des Sports, le prince Abdel Aziz ben Turki al-Fayçal, a récemment fait état du souhait de son pays d’organiser un jour les Jeux olympiques. Cette ambition semble d’ailleurs n’avoir aucune limite, puisque, le mois dernier, un responsable égyptien a fait savoir que son pays avait entamé des discussions sur une éventuelle candidature conjointe avec la Grèce et l’Arabie saoudite pour la Coupe du monde de football en 2030. Une proposition plus qu’envisageable tant que MBS dispose de l’oreille attentive de Gianni Infantino, le président de la FIFA, accueilli en grande pompe à Riyad en mars dernier.
Source : AFP
« Les déserts et les montagnes d’Arabie saoudite seront bientôt un terrain de jeux pour les sports d’hiver », s’est réjoui le Conseil olympique d’Asie (OCA) dans un communiqué en précisant que la décision avait été prise à l’unanimité lors de son assemblée générale à Phnom Penh, au Cambodge.Situé sur les bords de la mer Rouge, le projet Neom, estimé à…
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