Les lois de la thermodynamique sont immuables: il n’y a pas de source d’énergie infinie. Par exemple, soulever un objet prend plus d’énergie que ce qui est libéré en le laissant tomber. Et pourtant, une société minière australienne affirme qu’elle développe un moyen pour que ses trains de minerai se traduisent par un excédent énergétique net. Les soi-disant « trains infinity » n’impliquent ni sorcellerie ni violation des lois de la physique, juste une réflexion intelligente, dont une partie fournie par une spin-off d’une équipe de Formule 1.
La société minière australienne Fortescue a déclaré son intention de lancer ces « trains infinity » générateurs d’énergie en mars, en utilisant l’expertise de Williams Advanced Engineering. Oui, ce Williams. À l’heure actuelle, les opérations ferroviaires de Fortescue reposent sur une flotte de 54 locomotives diesel-électriques, qui tirent 16 rames composées de jusqu’à 244 wagons contenant près de 38 tonnes de minerai et s’étendant sur plus de 1,7 miles de long. L’entreprise estime qu’il est possible de décarboner cette forme de transport en commun, elle prévoit donc de remplacer certaines de ses locomotives par des unités électriques à batterie-la clé en est une boucle d’énergie positive.
Les locomotives modernes ne reposent pas uniquement sur des freins à friction, mais aussi sur des freins dynamiques—considérez-les comme fonctionnant comme des freins à régénération dans une voiture électrique. Dans une locomotive diesel, sans batterie pour stocker l’énergie, l’énergie est souvent brûlée dans des banques de résistances (certains appareils électriques peuvent la réinjecter dans une caténaire aérienne ou un troisième rail électrifié pour alimenter d’autres parties de la ligne). Avec des batteries ajoutées, les « trains infinity » de Fortescue captureront toute cette énergie plutôt que de la gaspiller.
Le freinage par récupération à lui seul n’est pas une source d’énergie nette positive. Mais Fortescue a conclu que ces trains produiront en effet un excédent entièrement à cause de la façon dont ils sont acheminés. Comme indiqué par NBC, les trains infinity peuvent être utilisés sur un quatuor de routes à Pilbara, en Australie, où les trains quitteront leurs destinations en direction de la montée, avec une charge de batterie mais pas de charge. Au sommet, ils se chargeront de minerai, dont le poids tirera le train vers le bas avec une force bien supérieure à celle que le train vide a dû surmonter en montant.
En conséquence, les trains seront en mesure de faire fonctionner leur moteur au maximum, générant plus d’énergie que le trajet de retour ne le prendra, libérant ainsi le surplus à utiliser ailleurs. D’ici 2030, Fortescue espère que les quatre lignes circuleront avec ces trains et réduiront les émissions de carbone de l’entreprise. « La consommation de diesel et les émissions associées seront éliminées une fois que le train Infinity sera entièrement mis en œuvre dans l’ensemble des opérations de Fortescue, contribuant de manière significative à l’objectif de Fortescue d’être sans diesel d’ici 2030 », a déclaré la société.
Le même principe est exploré avec les camions miniers électriques, comme indiqué par NBC, et est même un motif pour une proposition d’utiliser des camions électriques transportant de l’eau recueillie à haute altitude comme moyen de production d’énergie hydroélectrique. Une telle méthode de production d’électricité n’est pas pratique à grande échelle et ne fonctionne que lorsque de lourdes charges sont transportées en pente. Pourtant, il est merveilleux de voir des gens sortir des sentiers battus sur la façon dont les principaux polluants industriels peuvent réduire—voire éliminer—certaines de leurs émissions de carbone.
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