Edito tout frais : Rallye de l’Acropole : Yohan Rossel et Laurent Pellier leaders de leur catégorie

Après la superspéciale de jeudi soir, un peu plus de 86 km chronométrés étaient au programme des concurrents pour la suite de la première étape. Les 5 spéciales s’annonçaient compliquées à négocier puisque les pilotes ne savaient pas vraiment à quoi s’attendre. Ils avaient en effet reconnu ces tronçons sur le sec et ils allaient découvrir les dégâts provoqués par la pluie ainsi que les restes du passage des averses.

En WRC2, l’étape a été marquée par une nouvelle belle performance d’Adrien Fourmaux qui a mené les débats entre l’ES2 et l’ES5. « Dans les premiers kilomètres de l’ES6, j’ai senti qu’il y avait eu un choc dans un virage, expliquait-il. J’ai vite compris que nous avions crevé. Comme nous étions en début de chrono, nous nous sommes arrêtés pour changer la roue. C’est vraiment rageant parce que jusque-là nous avions bien roulé sans commettre d’erreur. » Désormais 11^e à 1’33’’2 du leader, le Nordiste tentera de reprendre quelques places, mais sa motivation sera peut-être un peu émoussée. Dans sa mésaventure, il laissait le commandement à un autre Français, Yohan Rossel.

Au volant de sa Citroën C3 Rally2, le Gardois a aussi réalisé une étape très solide. A la fin de la journée, le pilote PH-Sport pouvait avoir le sourire. « Nous avons attaqué fort, racontait-il. Quand les spéciales étaient sèches et que nous avions du grip mécanique, notre voiture s’est montrée très performante. Nous avons encore du travail à accomplir pour l’améliorer lorsqu’il y a de la boue. Je suis content d’achever cette éprouvante journée à cette position, mais je ne m’emballe surtout pas. L’étape de samedi s’annonce très sélective, donc il est bien trop tôt pour parler de victoire. » Si des garçons comme Oliver Solberg ou Andreas Mikkelsen ont connu des difficultés aujourd’hui, Rossel ne possède que 6’’8 d’avance sur Fergus Greensmith, 7’’3 sur Marco Bulacia et 10’’5 sur Sami Pajari. Autant dire que la bataille pour la première place en WRC2 est loin d’être terminée. Ce sera exactement la même chose en Junior.

A l’issue de la première étape, Laurent Pellier conserve toutes ses chances de titre en Junior (Photo Nikos Katikis / DPPI)

Pellier bien placé pour le titre

L’Acropole représente l’ultime manche du championnat Junior. Comme c’est désormais une tradition, ce rendez-vous possède un coefficient 2 et cette double dotation à laquelle il faut ajouter les points par spéciales remportées peut complètement transformer la physionomie du classement actuel du JWRC. Dans l’obligation de vaincre pour conserver ses chances de titre, Laurent Pellier s’est mis en évidence durant ce vendredi. « Nous découvrions le terrain, mais j’avais en tête quelques repères pour les réglages de la voiture, résumait-il. Ce qu’il y a eu de difficile, c’est de trouver la limite à notre prise de risque. Nous savions qu’une erreur ou qu’une crevaison anéantirait nos espoirs. D’un autre côté, nous devions absolument gagner pour combler le maximum de points. En terminant leaders du JWRC à l’issue de la première journée, nous n’avons fait qu’une partie du chemin. Il va de nouveau falloir nous montrer rapides, constants et fiables pour la suite. » Si Pellier est bien leader de la catégorie, il n’est pas seul. Il partage en effet son fauteuil avec Diego Dominguez. Les deux adversaires reprendront leur duel samedi tandis que William Creighton tentera de remonter. Celui qui mène le championnat a connu un souci mécanique l’obligeant à s’arrêter. Désormais 8^e à 31’ du 1^er rang, il ne peut plus s’imposer, mais l’Irlandais est encore en mesure d’inscrire les quelques points qui lui manquent pour lui permettre d’être sacré.

La 2^e étape se compose de 6 spéciales qui représentent 141,52 km chronométrés.