Retour sur l’édito : Voiture électrique : comment l’Europe cherche à résister à la déferlante chinoise

Voilà un article que nous sommes heureux de divulguer ici sur notre blog. Le thème est « l’automobile ».
Son titre troublant (Voiture électrique : comment l’Europe cherche à résister à la déferlante chinoise) est évocateur.

Le chroniqueur (identifié sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable.

L’article peut donc être pris au sérieux.

Sachez que la date d’édition est 2024-02-15 23:31:00.

L’article en question :

l’essentiel
On ne perçoit pas encore vraiment l’impact du constructeur automobile chinois BYD et ses compatriotes sur notre parc automobile, mais la situation va forcément changer. Ambitions, politique agressive sur les tarifs, qualité aussi, les voitures chinoises, petites ou non sont déjà là.

Les visiteurs du Mondial de Paris 2022, si différent des éditions précédentes et résolument tournée vers une mobilité plus « propre », n’ont pas oublié ces trois mots : « Build your dreams ». Construis tes rêves, le fameux slogan de BYD, ce chinois omniprésent qui a décidé d’agrandir son terrain de jeu après avoir défié l’américain Tesla « à domicile ».

Premier constructeur à passer la barre des 5 millions de véhicules électriques produits, BYD arrive très ambitieux en Europe (même si ses 520 immatriculations 2023 semblent bien modestes) et vient même d’annoncer la création d’une usine à Szeged en Hongrie.

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Après l’arrivée du sino-anglais MG, et en attendant les autres spécialistes tout aussi gourmands, il s’agit de l’offensive la plus « inquiétante » pour les marques déjà installées sur les marchés du vieux continent. Avançant avec des tarifs très avantageux, ils ne redoutent pas vraiment les nouvelles règles du jeu – qui évoluent sans cesse – censées pénaliser financièrement leurs produits.

Ristourne XXL de 7 000 € chez MG !

MG poursuit d’ailleurs sa ristourne XXL de… 7 000 euros sur tous ses modèles ! Spécialisé d’abord dans les batteries pour smartphone et matériel médical, BYD est devenu numéro un de la batterie pour l’industrie automobile (partenaire indispensable pour Tesla, BMW, Mercedes, Audi, Toyota, Ford…) tout en produisant ses propres voitures.

Aux trois modèles présentés à Paris il y a un an et demi (Atto 2 SUV du segment C; Han, berline du segment E; et Tang SUV 7 places du segment E aussi), Dolphin (segment C) et Seal (berline sportive du segment D) viennent s’ajouter permettant à la marque de présenter une gamme entière 100 % électrique.

70 000 ingénieurs, 600 000 employés, 40 filiales sur la planète, le géant chinois n’a pas été le premier à arriver chez nous. Dès 2020, la start-up Aiways garait un premier véhicule électrique, le SUV U5 en Europe. Dongfeng (Forthing), SAIC (MG), Leapmotor, Geely, CATL (qui vient de sortir un châssis révolutionnaire qui lui permet d’annoncer une autonomie de… 1000 kilomètres et un temps de charge record) sont là et pas seulement pour faire joli !

Stellantis investit 1,5 milliard d’euros… en Chine

Les décisions de l’Union Europenne, d’interdire aussi vite (2035) les véhicules thermiques – mais la « louable » intention pourrait être retardée – constitue une véritable aubaine pour les « électriciens » de l’Empire du milieu. On ne peut parler aujourd’hui de tsunami, mais il faudra imaginer pas mal de digues pour atténuer le phénomène et protéger nos acteurs sur ce terrain si précieux. À la fin de l’été, lors de l’IAA Mobility de Munich, les piliers allemands du secteur ont pu vérifier la réalité de la menace.

Après avoir dénoncé l’alliance historique entre l’ex-PSA et Dongfeng, qui datait de 2014 et avait pour but le renforcement de PSA en Chine et en Asie du sud-est et la réalisation de synergies industrielles avec le groupe chinois, Stellantis, qui a annoncé jeudi 15 février des bénéfices records avec 18,6 milliards d’euros nets, a décidé d’investir 1,5 milliard d’euros pour l’acquisition d’environ 21 % du capital de Leapmotor le constructeur chinois d’Hangzou.

Longtemps lanceur d’alerte auprès des instances européennes sur l’arrivée des Chinois – « un tapis rouge est déroulé devant les constructeurs chinois qui arrivent avec des offres attractives mais totalement opposées à la dynamique de réindustrialisation de l’Europe », clamait il y a peu, Carlos Tavarès, le patron du groupe –, ce dernier a pris soin de se « rapprocher » de ces ennemis et à modifier son discours. Une nouvelle phase de la longue bataille annoncée.

Bibliographie :

Code de la route/Les deux roues,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.

La Révolution automobile,Le livre .

Manuel de l’électricien d’automobile,Ouvrage .

Wikigreen/Véhicule électrique,Le livre .