Un fois de plus, ce blog va vous diffuser un encart assez complet qui a été noté sur le web. La thématique est «l’automobile».
Son titre (Salaire : ces entreprises où les PDG gagnent jusqu’à 1.000 fois plus que leurs employés) est sans confusion.
Identifié sous la signature «d’anonymat
», le rédacteur est positivement connu.
Ce papier peut de ce fait être pris au sérieux.
Mercredi, dans sa feuille de route des “100 jours”, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé de futures mesures pour augmenter les salaires et mieux partager la valeur. Une déclaration qui tombe à pic. Un rapport d’Oxfam, publié ce jeudi 27 avril, pointe du doigt la hausse des inégalités salariales et la tendance nette à la baisse du partage des richesses créées par les 100 plus grandes entreprises françaises (sociétés du SBF 120, un indice boursier parisien). “Ces deux enseignements sont complémentaires”, estime Léa Guerin, chargée de plaidoyer et de la régulation des multinationales chez Oxfam. Pour son étude, l’organisation non gouvernementale (ONG) s’appuie sur les salaires moyens pratiqués dans chaque entreprise et la rémunération de leur dirigeant, deux informations publiques. Les sociétés financières et immobilières ont été exclues.
Entre 2011 et 2021, les PDG des grandes entreprises françaises ont augmenté leur rémunération de 66% en moyenne. Celle des salariés a grimpé de 21% seulement, selon l’étude d’Oxfam. Et Teleperformance, Stellantis (PSA, Fiat) et Dassault Systèmes sont les plus mauvais élèves en la matière. Bille en tête, le patron de Teleperformance gagnerait 1.484 fois plus qu’un employé rémunéré au salaire moyen de son entreprise. Pour Carlos Tavares, à la tête de Stellantis et PDG le mieux rémunéré au sein du top 100 des entreprises – son salaire a été jugé “choquant et excessif » par Emmanuel Macron en 2022 -, c’est 1.139 fois de plus.
Chez Dassaults Systèmes, l’écart est moindre mais reste élevé : son dirigeant, Bernard Charlès, perçoit une rémunération 385 fois plus élevée que celle d’un salarié “moyen” de son entreprise. “En 10 ans, cet écart est passé de 174 à 385, porté par l’augmentation de plus de 300% de la rémunération du PDG”, pointe Oxfam.
Les rémunérations des PDG basées sur des critères “court-termistes”
D’autres données éclairent sur l’ampleur de ces inégalités. Si l’ensemble de la chaîne de production est touché par ces écarts de salaire, les femmes en sont les principales victimes. “Le directeur exécutif de Stellantis, avec ses plus de 66 millions de rémunération annuelle, gagne plus que toutes les femmes dirigeantes de grandes entreprises réunies”, souligne Oxfam dans son rapport.
L’ONG identifie plusieurs raisons à ces grands écarts de rémunération. La première vient de la construction du salaire du dirigeant. Dans les trois entreprises évoquées, “5,8% de la rémunération est fixe, 21,3% est variable et 72,7% est en actions”, peut-on lire dans le rapport. Les salaires de ces dirigeants sont donc avant tout fixés à partir de critères financiers, de court terme et non structurels. Les objectifs de long terme liés au climat et aux politiques sociales de l’entreprise ne comptent donc pas. Surtout, l’ONG avance que les PDG ont les moyens de choisir eux-mêmes leur rémunération, votée dans les conseils d’administration où trop peu de salariés sont présents.
Des pistes de régulation et d’amélioration
Pour réduire les inégalités salariales entre employés et dirigeants, l’ONG regorge d’idées. “Ce dont on est sûr, c’est que s’il y avait un écart maximum, la richesse créée serait répartie plus équitablement”, affirme Léa Guerin d’Oxfam. L’organisation plaide donc pour un écart contenu entre 1 et 20 entre les salaires médians dans une entreprise et la rémunération de son dirigeant. Bien loin des salaires des PDG 1.000 fois plus élevés que ceux des employés observés dans le trio de tête, donc. Pour Oxfam, cette mesure doit s’accompagner d’efforts pour augmenter les salaires des employés et notamment des femmes, de manière continue et pas avec des primes.
Ensuite, c’est la construction de la rémunération du dirigeant qui est visée. Pour l’ONG, celle-ci ne devrait plus contenir de critère boursier mais être conditionnée à la réalisation d’objectifs de long terme. Oxfam donne l’exemple du travail effectué par Emmanuel Faber, d’abord directeur général puis PDG de Danone entre 2017 et 2021. L’écart de rémunération avait alors baissé de 55% entre 2011 et 2019.
Enfin, bien que les salariés soient aujourd’hui obligés de figurer dans les conseils d’administration, ceux-ci seraient trop peu nombreux pour Oxfam. Afin de faire bouger les choses, Léa Guerin conseille aux employés “d’interpeller et d’intégrer vraiment les instances dirigeantes afin que le rapport de force soit plus équilibré et l’avis des travailleurs plus visible”.
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